Archives du mot-clé tff group

Sociétés en watch-list (pour PEA)

Je regarde beaucoup plus les sociétés américaines qu’européennes et ai envie de faire une watchlist de sociétés européennes. L’idée est de savoir où investir demain quand les valorisations seront à la baisse (ce qu’on anticipe sans avoir de boules de cristal bien entendu). Je balaye d’un coup d’oeil les sociétés, sans creuser à fond le business model et leurs avantages compétitifs. Néanmoins, jeter un coup d’oeil à leurs comptes et leur business permet déjà de les avoir en tête.

Je commence avec les entreprises citées dans cet article (excellent blog au passage) :

Miko : société belge gérée par une famille, 2 lignes de business : de la torréfaction et distribution de café et de la fabrication et vente de plastiques (essentiellement pour l’emballage de l’industrie alimentaire et pharmaceutique). Un chiffre d’affaires de 205 millions d’euros l’année dernière, une croissance modérée sur 5 ans, des marges d’Ebitda de 10% à 13% , un bilan assez costaud (21m de dette nette), des retours sur capitaux légèrement inférieurs à 10%.

Pour une analyse plus approfondie qu’un simple « scan » / photo d’identité, il faudrait analyser les 2 lignes de business.

Côté valorisation, j’ai aujourd’hui une EV de 159 millions d’euros et un EBIT 2018 (clôture en mars ’18) de 16,3m, soit un EV/EBIT de 9,8. Cela ne me semble pas très cher vu la croissance de l’entreprise, mais ce n’est pas cheap non plus. Je creuserai le dossier si la valorisation descend (cours de l’ordre de 90 à 100 euros, pour un cours à 111 euros aujourd’hui).

TFF Group : ou Tonnellerie Frères François. Très belle société familiale française, qui revendique 30% de parts de marché mondiales dans la fabrication de fûts pour vins & alcools (bourbon). Une belle croissance des ventes (de l’ordre de 10% par an sur 5 ans) et un objectif 2020 de 300 millions pour 60 millions d’EBIT. Le bilan est solide et les marges sont belles (supérieures à 20%), quoique l’entreprise est assez consommatrice de ressources quand on regarde les retours sur capitaux (environ 8%). Sur les chiffres du management (donc 2020), à un cours de 42,75 euros, on paye 14x l’EBIT (et 18x l’EBIT 2018, qui est de 48 millions d’euros). Je la trouve à son prix aujourd’hui et serai prêt à creuser s’il y a un trou d’air demain (ce que j’espère fortement).

Installux : une des plus belles sociétés de qualité et cheap en Europe d’après le blog value&opportunity. Je serais plus mesuré car s’il est vrai qu’Installux peut être une très belle entreprise, on est dans le domaine du bâtiment, et les multiples sont généralement plutôt bas dans ce secteur et ce n’est pas demain la veille que les valorisations vont monter à 10 ou 15x l’EBIT. A noter que le bilan est très solide (trésorerie nette de dettes de 42 millions d’euros) et que c’est une très bonne chose. Aujourd’hui, la société est cheap (6,4x l’EBIT ou 4,9x l’EBITDA). A priori, d’un premier coup d’oeil mais je peux me tromper car je n’ai pas creusé, les marges ne sont pas très hautes et l’allocation du capital sûrement pas optimale. Ce dossier est à creuser…